LA STRATEGIE AU LARGUE

Votre stratégie doit avoir été méditée au cours de la fin du louvoyage, avant que les choses ne se précipitent dans les dernières longueurs du bord de près et du contournement de la bouée.

Devant un groupe

Si vous êtes devant un groupe, après avoir contourné la bouée de près, n’abattez pas prématurément vers la bouée suivante, au contraire, montez légèrement au-delà de la route normale pour mieux contrôler vos poursuivants.

Suivez ensuite exactement la même route qu’eux pour être bien certain de toucher le même vent qu’eux.

Dans un groupe

Abattre sous le vent de la route normale dès la bouée virée, pendant que les autres concurrents ont tendance à se lofer mutuellement. Cette tactique permet aussi d’être engagé sur les bateaux au vent à la bouée suivante.

Attention, ne pas plonger dans le premier largue si le vent est un peu « pointu » (dériveur avec spi).

Passer un concurrent

Si le vent est suffisant pour vous offrir la moindre possibilité de planer, vous aurez peut-être une chance de rattraper et de dépasser vos concurrents. Attendez d’être bien lancé pour lofer et le passer au vent. Vous ne parviendrez jamais à dépasser un autre bateau sous le vent, car vous cesserez de planer dès que vous tomberez dans son dévent.

A RETENIR

Pendant les largues, quelle que soit la force du vent, vous devez continuellement lofer quand le vent faiblit (molle), et abattre au moment où les risées vont vous atteindre.

LE DEBUT DU VENT ARRIERE

En virant la bouée de près (ou la bouée de largue dans un parcours en trapèze avec boucle extérieure), abattez doucement en conservant au bateau son assiette et en choquant correctement l’écoute afin de conserver la vitesse acquise précédemment.

Si le parcours est de type trapèze avec boucle intérieure, il convient également de se méfier des bateaux prioritaires qui convergent au près pour passer à leur tour la bouée.

Choisir le meilleur côté du plan d’eau s’il en existe un ( meilleur courant, direction des vagues décalée par rapport au vent, meilleur angle du vent par rapport à la route).

En présence de vagues, la trajectoire au vent arrière n’est pas rectiligne mais sinueuse. Il faut donc être en mesure d’abattre sans perdre de vitesse (risée) même chose pour le lof (molle) tout en se recalant sur l’axe du parcours.

Avec un compas, c’est sa lecture qui permet de valider la stratégie :

- En tribord amures, si le cap augmente, le vent adonne ; si le cap diminue, le vent refuse.
- En bâbord amures, si le cap augmente, le vent refuse ; si le cap diminue, le vent adonne.

A RETENIR

Dans une bascule de vent au vent arrière, on va à gauche du plan d’eau si le vent bascule à droite. On va à droite du plan d’eau si le vent bascule à gauche.

Dans un vent qui bascule, la descente idéale au vent arrière s’effectue donc en deux bords avec un seul empannage.

Dans un vent qui oscille, la descente vers la bouée sous le vent s’effectue en autant de bords qu’il y a d’oscillations.

Comme pour le près, dans un vent qui oscille, la première étape consiste à déterminer un cap moyen sur chaque bord. On naviguera ensuite sur le bord pour lequel le vent est plus refusant que ce vent moyen.

L’APPROCHE DE LA MARQUE SOUS LE VENT

(avant de repartir au près ou de finir la course)

Il faut avoir une trajectoire large en début d'enroulement de façon à pouvoir coller la bouée en sortie (en arrivant serré à la bouée, la sortie d'enroulement se fera loin d'elle).

Si vous tenez à virer de bord rapidement après la bouée (nouveau louvoyage à gauche du plan d’eau), il est capital de vous trouver à l’intérieur des autres concurrents. Si vous êtes engagé à l’extérieur d’un paquet de plusieurs concurrents, n’hésitez pas à ralentir avant la bouée pour laissez-passer le paquet et vous repositionnez juste derrière, afin de contourner la bouée sans descendre exagérément sous le vent.

En tête (avance significative)

En cas de nouveau louvoyage : Le principe est de pouvoir se placer de telle manière que, quoi que fasse votre adversaire immédiat lorsqu’il terminera à son tour le vent arrière, vous puissiez vous trouver exactement à son vent pour ensuite calquer votre propre comportement sur le sien.

La technique consiste à rester sur le bord initial jusqu’au moment où la distance que vous avez parcourue est égale à celle qui reste à parcourir à votre adversaire pour terminer son vent arrière. Cet instant venu, il faut virer de bord et poursuivre sur la nouvelle amure jusqu’à ce que l’adversaire ait atteint la bouée. IL ne vous reste plus ensuite qu’à adopter le même bord que lui.

En cas de largue pour finir la course, n’abattez pas prématurément vers la ligne d’arrivée, au contraire, montez légèrement au-delà de la route normale pour mieux contrôler vos poursuivants.
Suivez ensuite exactement la même route qu’eux pour être bien certain de toucher le même vent.

En tête (sans avance significative)

En cas de nouveau louvoyage : il ne reste qu’à choisir un bord au près et foncer quelle que soit l’attitude de l’adversaire. Attention toutefois si vous voulez virer, vous ne pouvez le faire sans gêner votre adversaire, forcez-le d’abord à virer lui-même ou à abattre sous votre vent sinon vous ne pourrez jamais vous dégager.

En cas de largue pour finir la course, n’hésitez pas à monter immédiatement au-delà de la route normale pour faire comprendre à vos poursuivants que vous n’avez pas l’intention de vous faire passer au vent (cela vous permet d’assurer un engagement à l’intérieur sur la ligne d’arrivée).