Stratégie au près

LA REGATE

STRATEGIE AU PRES

LES CENT PREMIERS METRES

Dès le coup de canon il faut faire marcher le bateau à son maximum tout en faisant du cap car si vous « tomber » sur un concurrent sous le vent, vous serez obligé de virer.

LE PREMIER LOUVOYAGE

Il faut d’abord chercher à acquérir le contrôle sur la flotte et, pour ce faire, s’appliquer à foncer imperturbablement, préoccupé par le cap/vitesse du bateau et son assiette jusqu’à ce que la situation s’éclaircisse.

Il faut faire attention à ne pas dépasser les bords du cadre à l’extérieur duquel on ne fait plus du près mais du bon plein pour aller contourner la bouée.

Deux grands bords

La plus payante si le vent est stable.

Plusieurs petits bords

A privilégier si le vent est instable. On vire au refus de manière à navigue toujours sur le bord qui permet de remonter le plus près de la bouée.

Le bord du facteur

Il faut parfois prendre des risques ou tenter des coups. Le « bord du facteur » consiste à partir isolé de la flotte dans un trou en espérant qu'une rotation ou un renforcement du vent fera le reste !

Savoir se décider

Le tout est de choisir sa stratégie et de s’y tenir.

Fuir les déventes des concurrents sans pour cela altérer la stratégie générale (tirer un petit bord pour se dégager d’un concurrent qui vous « couvre » ou qui vous « sort », mais renvoyer tout de suite après dans la direction initiale).

LE SECOND LOUVOYAGE

La flotte s’est étirée, les places deviennent maintenant très chères. En conséquence, les « bords suicides », c’est à dire les bords extrêmes, à fond d’un côté ou de l’autre, sont à proscrire.

Le second bord de près est un des moments les plus intéressants de la régate : la situation devient plus claire, vous régatez avec quelques concurrents directs qu’il vous faut marquer sans cependant perdre totalement de vue le reste de la flotte.

A RETENIR

Pendant le premier près on ne s’occupe guère de contrôler ses adversaires, on s’efforce seulement de prendre un bon départ et de naviguer vite et dégagé.

Au près, dans un vent qui bascule, on va à droite du plan d’eau si le vent bascule à droite (à gauche si le vent bascule à gauche). La remontée idéale au près s’effectue donc en deux bords avec un seul virement de bord.

Dans un vent qui oscille, la première étape consiste à déterminer un cap moyen sur chaque bord. On naviguera ensuite sur le bord pour lequel le vent est plus adonnant que ce vent moyen.
En d’autres termes, lorsque le vent est à droite de la direction moyenne, on navigue en tribord (en bâbord, si le vent est à gauche de la direction moyenne).

APPROCHE ET PASSAGE DE LA BOUEE AU VENT

Lorsque les bateaux convergent vers la bouée, les corps à corps deviennent inévitables.

Il est toujours intéressant pour celui qui est en tête d’amener l’adversaire sur le bord du cadre. Ce dernier se voit alors contraint de suivre (vent perturbé) ou de tirer un contre-bord pour avoir du vent clair (plus grande distance à parcourir). Dans les deux cas, il perdra toute chance de vous dépasser.

L’approche de la layline tribord amures est le plus souvent utilisée, car moins scabreuse qu’une approche bâbord avec virement de bord (le bateau bâbord n’a aucune priorité et le bateau qui vire de bord doit le faire sans gêner les autres bateaux).

Toutefois, sur le plan stratégique, l’observation de la direction du vent sur la bouée par rapport au vent actuel rencontré sur le plan d’eau est primordiale pour choisir son approche. L’observation des concurrents de tête permet de bien estimer cette direction du vent à proximité de la bouée.
Exemple : Si le vent est plus à gauche à la bouée, c’est une approche par le côté gauche qu’il faut privilégier.